L'ÉLABORATION DU CHAMPAGNE

La culture de la vigne...

Découvrez l'attention quotidienne portée par les viticulteurs à la vigne qui fait l'exception des vins de Champagne

LA TAILLE ET LE LIAGE
DE LA VIGNE

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L'ÉBOURGEONNAGE ET LE RELEVAGE

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LE PALISSAGE ET LE ROGNAGE

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LES VENDANGES

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La taille de la vigne

De novembre à février, là où tout commence...

La taille de la vigne est un acte éminemment important. On dit que c'est "l'acte fondateur" pour la vigne. Une bonne taille conditionne la qualité du raisin et celle de la future vendange, et donc au final la qualité du Champagne.

Avant de se lancer dans la taille, le vigneron observe plusieurs paramètres. D'abord, la vigueur générale du cep. Ensuite, son équilibre : répartition entre les bourgeons, positionnement vertical ou latéral... Il regarde également la perspective de croissance pour l'année à venir. Enfin, il observe si le cep a besoin d'un rajeunissement ou non.

Les 4 tailles champenoises

Il existe différents types de taille : Chablis, Cordon, Guyot et Vallée de la Marne. Chacune possède des caractéristiques distinctes qui ont un impact différent sur la vigne et le raisin qu'elle produit. Le but de la taille est de trouver l'équilibre entre vigueur et fertilité. C'est le choix du type de taille qui permet d'atteindre cet équilibre. Certains cépages préfèrent aussi un type de taille plutôt qu'un autre.

La taille marque le début des travaux de la vigne

Première opération après les vendanges, la taille commence dès la chute des feuilles, généralement au début de l'automne. Elle s'arrête de mi-décembre à mi-janvier, pour respecter le repos hivernal de la plante. Elle reprend ensuite, pour se poursuivre jusqu'à fin mars.De la précision et de l'intelligence du vigneron et de ses équipes au moment de la taille dépend le développement harmonieux de la vigne. Et au bout du chemin, la présence de belles grappes de raisins possédant toutes les qualités recherchées.

LE LIAGE

Une étape cruciale dans l'éveil de la nature...

Le liage, c'est cet art délicat qui consiste à guider la croissance future de nos précieuses vignes. Cela se fait en passant méticuleusement les sarments de part et d'autre du fil de support, puis en les attachant soigneusement. À l'aide de pinces électriques, nous veillons à attacher la charpente et les brins de taille sur le fil lieur, dessinant ainsi une structure qui accompagnera la croissance de la vigne.

L'objectif est de mettre en forme la vigne de manière à diriger sa végétation et favoriser une croissance harmonieuse. En orientant précisément la pousse, le liage permet également une répartition optimale des raisins.

Mais le liage ne se résume pas seulement à un acte de soutien. En effet, il joue un rôle crucial dans le développement des bourgeons situés à la base des longs bois, favorisant ainsi une repousse vigoureuse. De plus, en évitant aux sarments d'être trop soumis aux caprices du vent, le liage assure une protection essentielle à nos précieux ceps.

L'ébourgeonnage de la vigne

À partir du mi-avril, une sélection fine au service du raisin..

L'ébourgeonnage, comme son nom l'indique, consiste à éliminer tous les bourgeons qui ne sont pas fructifères (on les appelle les "gourmands").
Le but : s'assurer que la sève ne se détourne pas des bourgeons principaux, qui donneront les futures précieuses grappes. Là encore, l'opération s'effectue entièrement à la main. Elle requiert tout le bon sens du vigneron, qui doit arbitrer les bourgeons qui sont à enlever et ceux à conserver.

Le relevage

Du mois d'avril au mois de mai, structurer la vigne...

Fin mai, les rameaux ont bien poussé. Ils atteignent environ 50 cm. Pour permettre le passage entre les rangs, nécessaire pour effectuer l'ensemble des travaux d'entretien de la vigne, le vigneron veut les relever et les maintenir dans une position verticale. Cette opération favorise aussi l'étalement du feuillage et l'aération des grappes.L'opération est délicate, car les rameaux ne sont pas tous de la même longueur ni tous orientés dans la même direction. Cela nous rappelle que la vigne est d’abord une liane, que l’on doit domestiquer. Ce travail modèle l'architecture de la vigne, et donc les paysages champenois.

Le palissage

Au mois de juin, laissez les grappes respirer..

À l'arrivée de l'été, les travaux continuent dans la vigne. C'est le moment du "palissage". Le but : séparer les rameaux les uns des autres et les contenir entre deux fils releveurs. Pour cela, le vigneron vient passer deux fils de fer dans des agrafes accrochées à des piquets, et répartir les rameaux entre ces deux fils.Cette opération est essentielle pour la bonne santé de la vigne. En effet, elle permet d'éviter que les feuilles ne soient collées entre elles. Ainsi, elles peuvent prendre le au maximum et sont bien aérées, leur évitant pourriture et maladies. Là encore, l'opération se fait entièrement à la main. Un travail de longue haleine, où la patience est de rigueur !

Le rognage

De fin juin à début juillet, un petit rafraîchissement...

C'est le début de l'été. La vigne est en fleurs ou le sera très bientôt. Dans les vignes, c'est le moment du rognage, qui est une “taille d’été”. Il commence fin juin début juillet et dure jusqu’aux vendanges.
On devrait d'ailleurs plutôt parler de "rognages" au pluriel : en effet, l’opération se fait en deux passages minimum, et peut en nécessiter jusqu’à quatre. Cette opération indispensable permet d'éviter à la végétation de trop se développer, et ainsi de laisser toute la place aux précieux fruits.

Les vendanges

À partir de mi-août, de la vigne au vin...

Arrive la fin de l'été, et avec elle un moment crucial : les vendanges. Un temps clé pour le vignoble et pour l’ensemble de la Champagne qui vit pendant deux à trois semaines au rythme des vendanges. Un véritable moment d'effervescence, de rassemblement, de fête. Mais aussi et surtout, un moment de travail, où rigueur et précision sont de mise : c'est la consécration d'une année de travail.
Des milliers de personnes s'activent dans les vignes, pour cueillir le plus soigneusement du monde les grappes parvenues à maturité. On compte environ 120 000 vendangeurs, soient 4 à l'hectare. Chacun a un rôle bien défini : cueilleur, porteur, débardeur, chargeur, cariste... C'est la combinaison de tous ces métiers qui permet aux vendanges d'être réussies.

Un moment clé...

Elles sont aussi un moment clé dans l'élaboration du Champagne, un point de bascule, puisque c'est là que le raisin débute sa longue épopée pour devenir Champagne. Alors, rien ne doit être laissé au hasard. À commencer par le choix du jour où débutent les vendanges. Ce ne sera jamais le même d'une année sur l'autre. Ce choix dépend du juste moment où l'équilibre entre acidité et maturité sera parfait. Pour s'assurer de choisir le meilleur jour, la Champagne a su s'organiser et créer le réseau MATU, pour "maturation", un collectif de vignerons volontaires qui surveillent de près l'évolution de la vigne sur 600 parcelles témoins.

À la main

En Champagne, les vendanges se font intégralement à la main. Avec un enjeu de taille : pour pouvoir produire des vins à la couleur blanche, à partir d'au moins une partie de raisins noirs, les grappes doivent être cueillies avec le plus grand soin et acheminées le plus rapidement possible vers les centres de pressurage. Ceci afin d'éviter un contact prolongé entre les jus et les peaux, qui leur apporteraient une coloration.

Des vendanges très encadrées

Les quantités cueillies sont, elles aussi, rigoureusement encadrées : Le Comité Champagne et l’I.N.A.O. fixent chaque année le rendement autorisé pour la cueillette, dans la limite du rendement maximum fixé par l'Union européenne. L'objectif : privilégier la qualité à la quantité.

Découvrez l'élaboration du champagne en cave !